ARCHITECTURE




[Massimiliano Fuksas]

"Je conçois toujours mes projets sous l’aspect de trois lumières : la lumière directe naturelle, la lumière indirecte telle qu’on la perçoit ici et là en des points particuliers et la lumière mystérieuse, magique, dont on ne sait pas d’où elle vient."
Né le 9 janvier 1944 à Rome, Fuksas est un architecte contemporain.
Il travaille avec le verre et le métal. Ses architectures sont reconnaissable grâce aux armutures métallique visible sous le verre. Il joue sur la transparence et sur la luminosité.

 


[Centre d'exposition et auditorium Nardini, Bassano del Grappa, 2002-2004]


 [Terminal 3 de l’aéroport international Bao’An à Shenzhen]

[Commandé par la Fondation Fiera Milano - Nuovo Polo Fiera Milano à Rho Pero - 2003]
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[Vincent Callebaut Architectures]

Lilypad


Le projet

Vincent Callebaut a conçu Lilypad pour garantir un habitat aux futurs réfugiés climatiques, mais aussi étendre « offshore » les territoires des pays développés à la recherche de nouveaux espaces.
Un projet utopiste, présenté par l’architecte comme « une réaction au développement de l’urbanisme le long des littoraux et une solution plus durable que les polders éphémères » qui existent aux Pays-Bas ou aux Emirats Arabes Unis.
Cette « écopolis », qui peut accueillir 50 000 habitants, se déplace au gré des courants marins de surface, ascendants chauds du Gulf Sream ou descendants froids du Labrador. « Pourquoi ne pas être en accord avec l’océan plutôt que toujours contre lui ? » interroge Vincent Callebaut, qui veut proposer avec Lilypad « un nouveau style de vie, nomade et ancré dans l’écologie urbaine en mer. »
L’architecture de la cité flottante s’inspire de la forme d’une feuille de nénuphar géant d’Amazonie, agrandie 250 fois.
Elle est structurée en trois « montagnes », dédiées respectivement au travail, au commerce et aux loisirs. Chacune est recouverte de logements, aménagés en jardins suspendus, avec des balcons de 5 à 10 m pour la culture d’un potager biologique.
Lilypad est une cité autosuffisante. La coque est végétalisée pour attirer la faune marine et favoriser ainsi la pêche. Des champs d’acquaculture et des corridors biotiques, installés sur et sous la coque, permettent de subvenir aux besoins alimentaires.
Surtout, la cité produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Eolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse… Ce cocktail lui permet d’atteindre un bilan énergétique positif à émission de carbone zéro. Deux exemples. Les turbines placées dans la coque fonctionnent comme des hydroliennes pour produire de l’électricité. Et un lagon central permet de récolter et d’épurer les eaux de pluie.
Autre innovation écologique : les matériaux utilisés pour construire la coque (fibres de polyester, dioxyde de titane) absorbent la pollution atmosphérique.
Le projet Lilypad est entré dans sa deuxième phase d’étude. Le cabinet de Vincent Callebaut planche avec une équipe de scientifiques sur la réalisation de surfaces plus petites, de la taille d’un village.




















(Les thermes)

Les thermes romains

Les thermes sont à l’origine une idée grecque, mais les Romains l’ont considérablement améliorée. Selon les découvertes archéologiques, les premières installations de bains datent de 2 000 ans av. J.-C., mais la pratique du bain est attestée à la fin du ve siècle av. J.‑C. en Grèce. Les Romains se rendaient aux thermes pour l'hygiène corporelle et les soins complets du corps, mais ce lieu avait aussi une fonction sociale importante. Les thermes faisaient partie intégrante de la vie urbaine romaine ; on s’y lavait, mais également, on y rencontrait ses amis, on y faisait du sport, on jouait aux dés, on se cultivait dans les bibliothèques, on pouvait aussi y traiter des affaires ou se restaurer.
Le principe de base des thermes privés, qui fut ensuite adapté au gabarit nécessaire à l'ouverture à un large public, comprend :
  • l’apodyterium (plur. : apodyteria) (vestiaires) ;
  • le sudatorium (salle de transpiration) ;
  • le caldarium (bain chaud par aspersion ou immersion) ;
  • le tepidarium (bain tiède) ;
  • le frigidarium (bain froid).
Le sol était recouvert de mosaïques et chauffé par un système de chauffage par le sol et de réservoirs : l'hypocasute, alimenté par un foyer attenant, le praefurnium. Les fumées du foyer sont évacuées par des conduits situés dans l'épaisseur des murs (les tubuli) qui les chauffent par la même occasion. L'approvisionnement en eau était effectué grâce aux aqueducs.























Les thermes contemporains
Les thermes de Vals, Peter Zumthor :
L'établissement thermal de Vals dans le canton des Grisons en Suisse a été construit entre 1993 et 1996 par Peter Zumthor. L'architecte, dont la philosophie met l'accent sur les "atmosphères" et la matérialité, a conçu un bâtiment où l'austérité visuelle laisse la place à l'exacerbation des autres sens. S'y joint un parcours qui joue sur différents niveaux d'intériorité, la composition d'une errance sensorielle, et sur la lumière (naturel, artificielle). Avec pour partis 
pris "le bain né de la montagne" du fait de son emplacement.













Les thermes de Jean Nouvel - LE HAVRE

Quai de la Réunion dans le port du Havre. Les murs de briques des immenses hangars à café se dressent encore face aux lignes modernes du nouveau bâtiment de la chambre de commerce. Au bout du quai vers le centre-ville apparaissent les façades en béton de la nouvelle piscine du port normand : les Bains des docks. Un projet hors normes voulu par Antoine Rufenacht, maire et président l'agglomération havraise et confié à l'architecte Jean Nouvel, lauréat du prix Pritzker 2008, le Nobel de l'architecture.
« Cette réalisation fait partie d'un projet global, retrace Kenny Broudic, de la mairie du Havre. Le bâtiment de la piscine doit répondre à celui du futur Centre de la mer et du développement durable. Une tour dessinée par Jean Nouvel qui s'élèvera de l'autre côté du quai. »
« L'architecture des bassins s'inspire des piscines naturelles creusées dans la masse. Chacun d'entre eux a une forme différente », écrit Jean Nouvel dans la plaquette de présentation. Les jeux avec la lumière naturelle ou artificielle représentent une autre signature forte de ce bâtiment.